💔 Il existe une multitude de raisons pour lesquelles on devient doula : certaines d’entre nous décident d’emprunter ce chemin en raison de blessures, consciemment ou non. Soit parce que grâce à une expérience positive, nous souhaitons que d’autres puissent l’expérimenter à leur tour. Soit pour s’assurer, au contraire, que ce que nous avons vécu de traumatisant ne se reproduise pas. Ce fut mon cas, je souhaitais pouvoir donner ce que je n’avais pas reçu. Cette route aussi attirante soit-elle n’était qu’illusion car la guérison devait partir de moi.
⭕️ Etre blessé, c’est être humain. La connexion à autrui se fait souvent (même si non exclusivement) grâce à nos blessures. Ces dernières font partie de notre identité, elles nous permettent, contre toute attente, de ressentir toute une palette d’émotions. Elles nous sont utiles, sinon nous ne les garderions pas.
⚖️ Les blessures sont neutres, elles ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi, c’est ce que nous décidons de faire avec et en leur nom qui leur donnent leur valeur. Le choix de décider ou non de guérir est évidemment personnel mais il devrait pas jamais être une excuse ni une justification.
❓Et pourtant, quel meilleur terrain que celui de la grossesse et de la naissance pour nourrir et voir parfois s’exprimer avec plus ou moins d’intensité les blessures non refermées de celles qui gravitent autour des femmes ? Serait-ce souhaitable qu’une doula, traumatisée ou galvanisée par son expérience, influence consciemment ou non les familles qu’elle accompagne ? Qui souhaitons-nous servir : nous-mêmes ou les femmes qui nous choisissent ? Quelle pierre à l’édifice de la naissance voulons-nous apporter ?
⛔️ La responsabilité est au coeur de notre métier : ayons le courage de regarder nos blessures et prenons l’engagement de les guérir, avant tout. Parce que, j’en suis convaincue, les familles que nous accompagnons et les bébés qui naissent n’ont pas à porter les nôtres.
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